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Le 3 octobre prochain à 16h30, autour de 200 personnes auront soumis leur candidature pour représenter la population au sein des conseils municipaux. Notre MRC est composée de 18 municipalités, chacune ayant un siège réservé à la mairie et six sièges de conseillers ou de conseillères. Cette période électorale est un moment propice pour brosser un portrait de nos communautés : ce qui va bien, ce qui va moins bien, les défis, les enjeux, les services souhaités ou encore les projets de développement envisagés.

Le monde municipal est vaste. Les décisions des élu·e·s municipaux ont des répercussions sur de nombreuses facettes de notre quotidien : l’environnement, le transport, l’habitation, la culture, les loisirs, l’économie, le développement social ou encore la sécurité.

La municipalité : l’échelle locale

Le rôle premier d’une municipalité est d’offrir des services répondant aux besoins de la population. Elle vise à créer un environnement sécuritaire, favorable au développement social et économique. Pour y parvenir, elle s’appuie principalement sur les taxes foncières et sur diverses subventions gouvernementales.

La MRC : l’échelle supralocale

Les maires et mairesses siègent aussi à la Municipalité régionale de comté (MRC) du Val-Saint-François, une instance décisionnelle supralocale. Leur défi est de travailler ensemble, malgré les différences identitaires et historiques des trois grands pôles qui composent la MRC (Windsor, Richmond et Valcourt) ainsi que la réalité spécifique de municipalités comme Saint-Denis-de-Brompton et Stoke.

La MRC a la responsabilité de définir le schéma d’aménagement, soit le plan qui encadre l’organisation du territoire (zonage, usages, etc.). Avec le temps, elle a vu ses responsabilités s’élargir : environnement, gestion des matières résiduelles, lutte à la pauvreté, culture, développement économique, gestion des cours d’eau, énergie, etc.

Force est de constater que les élu·e·s municipaux doivent prendre des décisions touchant à de nombreux domaines qui influencent directement nos conditions et notre qualité de vie. C’est d’ailleurs pourquoi on parle souvent des municipalités comme de « gouvernements de proximité ».

Des préoccupations du milieu communautaire du Val-Saint-François

Les organismes communautaires du territoire sont pour la grande majorité regroupés au sein de la Corporation de développement communautaire (CDC) du Val-Saint-François. Fondée en 2003, la CDC a pour mission d’assurer la participation du milieu communautaire au développement économique et social du territoire. En plus de jouer un rôle de porte-parole, elle favorise la concertation entre ses membres, stimule l’implication collective et contribue à la lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale.

Depuis cinq ans, nous constatons un appauvrissement marqué dans plusieurs localités de la MRC. Comme ailleurs au Québec, la crise du logement est un enjeu bien réel. L’accès à un logement abordable demeure un casse-tête pour les familles et pour quiconque souhaite s’établir ou changer de milieu de vie.

Cette crise du logement amplifie aussi l’enjeu de l’itinérance dans nos municipalités. Alors que les grands centres urbains comme Sherbrooke et Granby peinent déjà à répondre aux besoins, des personnes en situation d’itinérance s’installent dans de plus petites localités, où elles trouvent des lieux pour tenter de subvenir à leurs besoins.

Les aléas climatiques (canicules, inondations, sécheresses, maladies, etc.) se multiplient dans le Val-Saint-François. Cette véritable crise socioécologique entraîne des impacts économiques, notamment dans le secteur agricole, et frappe particulièrement les personnes les plus vulnérables : les aînés, les enfants et les personnes malades. Un plan climat est actuellement en préparation pour le territoire, et les élu·e·s auront un rôle crucial à jouer dans sa mise en œuvre.

Force est d’admettre qu’une municipalité de 500 habitants ne peut offrir la même gamme de services qu’une ville de 5 000. Le caractère rural du VSF entraîne une obligation de mutualiser plusieurs services (loisirs, culture, incendie, urbanisme, etc.). Le transport des personnes constitue aussi un enjeu majeur, d’autant plus pressant avec l’arrivée d’une importante main-d’œuvre immigrante venue soutenir les entreprises manufacturières et agricoles au cours des dix dernières années.

Ces enjeux représentent un défi de taille pour le monde municipal, dans un contexte où la santé financière des gouvernements nationaux demeure fragile. Heureusement, le Val-Saint-François se distingue par une culture partenariale solide : entreprises, municipalités, institutions, citoyens et organismes communautaires collaborent activement dans diverses instances (ValFamille, Table de concertation des aînés, concertations sur la pauvreté, l’immigration, la culture et l’exclusion sociale, ou encore l’initiative sur les changements climatiques). Avec l’implication de plusieurs organisations, nous sommes davantage en mesure de répondre aux différents besoins et d’offrir un environnement favorable pour toute la population et améliorer la qualité de vie.

 

Texte de Diego Scalzo

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